Voici un conte que j'ai travaillé dernièrement:
La soupe au caillou
de Tony BONNING et Sally HOBSON
édition Milan Jeunesse
Un renard se voit refuser à manger par les animaux de la ferme. Il demande néanmoins un peu d'eau pour pouvoir se préparer une bonne soupe au caillou!
Les animaux curieux ne peuvent s'empêcher de le regarder faire.
Mais le renard est malin et sans en avoir l'air, il obtient des légumes qui donnent un goût fabuleux à sa soupe au caillou!
Rusé mais pas méchant, il partagera sa soupe avec tout le monde.
J'ai lu ce conte à des élèves de CP, de CE1, de CE2 et même à des CM.
Bien qu'écrit au passé simple, le texte est court, bien écrit et les informations explicites claires. Mais alors pour ce qui est de l'implicite... Dur dur même chez les CM!
L'action du renard n'a pas été perçue comme une ruse. Il a fallu un certain temps et des questions très inductives (ça existe ce mot?!) pour construire le sens juste.
Après seulement, nous avons pu débattre (Développer la culture et le langage à l'école ) autour de la méfiance, du partage.
Pourquoi les animaux ne voulaient-ils pas partager? Pourquoi ne veut-on pas toujours partager? Pourquoi nous méfions-nous de certaines personnes? Connaissez-vous les restos du coeur? ...
A partir de leur vécu (partager un jouet, donner un habit à un cousin...) nous sommes arrivés à l'élargissement de la question vers un regard plus universel, plus général.
La morale de ce conte n'est pas accessible d'emblée pour les enfants mais ça vaut le coup de s'y attarder pour tout au moins s'en approcher!
Mes petits CP sont restés au premier degré dans la compréhension mais nous avons pu exploiter ce conte facilement en lecture et écriture.
Avec les plus grands, nous avons plus insister sur la compréhension fine, les informations implicites, les inférences.
A la suite du travail, je leur ai lu une deuxième version de "la soupe aux cailloux", cette fois-ci avec des humains (édition du Père Castor. Flammarion).
La majorité a préféré la première. Pourquoi? Parce que ce sont des animaux. Ils parlent. C'est drôle.
A bon entendeur, salut!